Utiliser les plantes sauvages qui poussent spontanément autour de nous, en cuisine ou pour notre santé, mérite bien plus qu’une rubrique cuisine dans un magazine féminin ou une balade vite faite et oubliée.
Utiliser les plantes sauvages, c’est un acte qui nous relie à notre environnement naturel, qui éveille notre créativité, notre curiosité. Qui est bon pour notre santé. Qui a des répercussions économiques parce qu’il va à l’encontre du système agro-alimentaire établi. Qui est politique parce qu’il plaide pour une autre relation au vivant.
Connaître et cueillir les plantes sauvages soigne notre lien à notre environnement naturel.
La cueillette implique en premier lieu une phase d’observation profonde du végétal afin de pouvoir le reconnaître avec certitude. Observation botanique au sens strict : examiner son port, sa tige , ses feuilles, son appareil reproducteur (que nous nommons ‘fleur’), Observation sensorielle ensuite, par nos sens (odorat, toucher, goût) indispensables pour peaufiner la reconnaissance et surtout créer un lien sensoriel qui facilitera la mémorisation et la reconnaissance future.
C'est apprendre, se relier. renforcer la connexion avec la nature tout en permettant une compréhension plus profonde de son fonctionnement. La cueillette induit un tout autre regard et rapport à la plante que de l’acheter au magasin.
C’est aussi se réapproprier ces connaissances. C’est retrouver une confiance ne soi parce qu’on est capable de se débrouiller. Retrouver une confiance dans notre environnement qui n’est plus totalement inconnu, il se personnalise, il n’est plus juste un décor pour nos balades mais le lieu de vie d’autres êtres qu’on connais un peu, comme nos voisins. En développant cette aptitude, on acquiert également une autonomie précieuse, car la nature offre une source inépuisable d’ingrédients. Cela peut être particulièrement utile dans des situations où l’accès à des produits alimentaires conventionnels est limité.
On respecte la nature mais on cueille quand même pour manger me direz-vous...Oui, on cueille et on cueillerait même beaucoup si tout le monde s’y mettait. Il faudrait réfléchir à la préservation de la ressource. On prend ce qui nous est nécessaire et pas plus, on n’essaye pas d’accumuler (ou minimalement, par des conserves pour l’hiver par exemple) par peur du manque, on ne gaspille pas parce qu’on n’a pas pris trop. Le non-respect de cette règle risque d’épuiser une plante, une station. C’est une autre logique que celle de pouvoir replanter année après année en achetant ou récoltant. des graines. Même si bien sûr on peut aussi récolter les graines des plantes sauvages.
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